de: https://www.pnas.org/content/117/3/1438 et https://phil.cdc.gov/Details.aspx?pid=23312 Edité par Jodaitis Léni
Léni Jodaitis, Université libre de Bruxelles
Voici le coronavirus et une photo de sa couronne. Minuscule responsable des grands bouleversements de ces derniers mois.
Cette image est le résultat d’un traitement informatique effectué sur des centaines de milliers d’images de la couronne du virus, vues sous tous les angles, à l’aide d’une technique appelée “cryo-électromicroscopie”. Cela permet d’obtenir des informations de l’ordre de la taille d’un atome. Son secret réside dans le fait que le microscope peut prendre beaucoup d’images à des températures très froides (-196 ° C), où les molécules qui composent la matière ralentissent jusqu’à devenir presque immobiles. Les objets d’un millionième de millimètre sont photographiés à l’aide d’électrons, contrairement aux photos conventionnelles où des photons (lumière) sont utilisés pour observer des éléments visibles à l’œil nu. Obtenir de tels détails sur la morphologie et la structure du virus est important pour la communauté scientifique.
Plus précisément, ce que l’on peut voir sur cette image fait partie de la couronne virale, un ensemble de protéines appelé pointe. Selon le virus, la forme et la composition de sa surface varient. C’est l’une des raisons pour lesquelles trouver de nouveaux vaccins est un travail difficile. Les trois couleurs visibles sur l’image montrent que la couronne est constituée de trois protéines identiques entremêlées. Il est possible de connaître la position de chaque atome qui les compose pointes, qui permet de comprendre les mécanismes de l’infection virale. C’est pourquoi, en plus d’être une prouesse technologique, la connaissance de cette structure permet la recherche de nouveaux vaccins ou de voies de traitement des maladies virales.
Cette photo est un symbole d’espoir, dites au virus «Je te vois! “
Être capable d’observer le virus de si près et d’obtenir autant d’informations donne plus d’outils pour lutter contre les maladies virales. Cette photo est une façon de voir le visage de cet ennemi invisible. À partir d’une telle image, les scientifiques du monde entier peuvent agir pour trouver ensemble des solutions à de probables futures pandémies. Cette découverte est donc un symbole d’espoir pour tous, car elle montre que les avancées technologiques nous donnent les outils pour pouvoir lutter contre les virus.
Léni Jodaitis, Doctorant et assistant en sciences chimiques spécialisé en biochimie, Université libre de Bruxelles
Cet article est republié à partir de La conversation sous une licence Creative Commons. Lis learticle original.
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