C’est encore une autre tournure de la saga TikTok qui en suggère une autre, à une échelle beaucoup plus grande. Alors que le président des États-Unis, Donald Trump, s’est mis en tête de forcer le groupe chinois ByteDance à vendre les activités américaines de son réseau social à une entreprise «made in USA», a annoncé le patron de TikTok, Kevin Mayer. Mercredi 26 août, à ses salariés sa décision de quitter l’entreprise. Dans la lettre adressée à ses équipes, il soutient qu’au vu du déroulement des événements, il pourrait ” très bientôt “ ne plus occuper “Le rôle pour lequel [il] avait signé ” lorsqu’il a rejoint l’entreprise basée à Los Angeles, en Californie, en mai 2020.
Passage rapide, donc, pour l’ancien directeur de Disney, qui avait également intégré l’équipe de direction de ByteDance. Outre son expérience, M. Mayer a eu l’avantage d’apporter à la société chinoise – dirigée jusqu’alors par le chinois Alex Zhu – un précieux placage américain en cette période de tensions accrues entre Washington et Pékin.
Cela n’a pas suffi à dissuader M. Trump de lancer son offensive contre l’application, qu’il accuse de mettre en péril la sécurité des données privées des utilisateurs américains. Début août, le locataire de la Maison Blanche avait menacé d’interdire la candidature des Etats-Unis, avant de lui poser, le 14 août, un ultimatum de 90 jours pour finaliser son passage sous drapeau américain.
Dernier combat
Une façon de forcer le démantèlement de cette entreprise à succès, qui compte 800 millions d’utilisateurs dans le monde (dont 100 millions aux États-Unis) et qui fait concurrence à Facebook auprès du jeune public. Premier à se positionner, Microsoft a proposé de racheter les activités de TikTok aux États-Unis, au Canada, en Nouvelle-Zélande et en Australie – une application à laquelle le géant de la grande distribution Walmart a rejoint jeudi. D’autres entreprises se sont depuis penchées sur la question, comme Twitter ou Oracle. Les intermédiaires ont également sondé l’intérêt de Netflix.
TikTok rappelle qu’il n’a pas eu l’occasion de présenter ses arguments à l’administration américaine, en violation du cinquième amendement à la Constitution
Dans ce qui ressemble à un dernier combat, TikTok a déposé une plainte, lundi 24 août, devant la justice américaine, pour tenter de bloquer les sanctions qui la visent. En particulier, il souligne tous les efforts consentis pour garantir la sécurité des données des utilisateurs américains – se référant notamment à la nomination de dirigeants américains, “Par conséquent non soumis à la loi chinoise” – et rappelle qu’il n’a pas eu l’occasion de présenter ses arguments à l’administration, en violation du cinquième amendement de la Constitution.
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